Sandra B. est une putain.
Elle préfère putain à pute, allez savoir pourquoi. Mais elle peut
bien choisir ses mots, au fond, ça ne change rien.
Vous la reconnaissez ? On la croise dans la rue, adossée aux
voitures, jambe soulevée, cuisse offerte. Fataliste, elle ne guette
même plus votre regard derrière le pare-brise. Et malgré son eau
de toilette de supermarché, elle a toujours l’impression de puer.
Votre gazole, à vous qui ne vous êtes pas arrêté. Ton sperme, à
toi qui es déjà reparti.
Claudia F. est la femme de votre vie.
C’est vous qui le dites. En tout cas, vous le pensiez le jour où
vous l’avez épousée. Vous l’avez rencontrée à l’aube de vos
quarante ans. Vous étiez très épris l’un de l’autre. L’un
dans l’autre aussi, pour être honnête. Désir toujours de mise :
Claudia F. n’en finissait pas d’avoir envie de vous.
Elle se décrivait comme une femme passionnée, avait fait un nombre
considérable d’expériences, des voyages exotiques et une carrière
honorable. Belle femme, elle n’avait que le défaut de ses
qualités : tout devait se conformer à ses projets. Y compris
vous-même, son nouvel époux. Et à l’époque, souvenez-vous, vous
n’y voyiez aucun mal, n’éleviez pas d’objections.
Peut-être Sandra B. a-t-elle eu la chance de vous rencontrer alors
qu’elle n’avait pas quinze ans ? Elle avait trouvé ce
boulot, pour se faire de l’argent de poche après le collège. De
toute façon, elle n’aimait pas les cours, arrêterait l’année
d’après. Autant se faire du blé, préparer son indépendance.
Elle était serveuse dans un bistrot du XXème. Confectionnait des
sandwichs derrière le bar. Servait des bières. Vous lui avez tendu
un billet. C’était la première fois qu’elle en voyait de cette
couleur et vous lui avez demandé si elle était vierge. Justement,
c’était son signe astrologique. La vierge vous a suivi dans
l’escalier. Pour préparer son avenir en toute indépendance.
L’objectif de Claudia F. est de faire un ou deux enfants avant
qu’il ne soit trop tard. Vous ne vous êtes pas attardé sur la
relativité du temps ni sur votre désir de paternité plutôt
défaillant. Vous avez vite compris que le projet de Claudia F.
allait devenir votre projet à vous aussi.
L’avenir de Sandra B. lui a vite coulé dans les veines. La putain
est devenue héroïne. Et l’héroïne a façonné la vierge à sa
façon. Souvent, lorsque vous êtes entre ses cuisses, vous n’êtes
pas convaincu qu’elle en soit consciente. Pour cette raison sans
doute, avez-vous usé d’autres pratiques… afin qu’elle vous
sente au plus profond de sa chair. Le visage de la putain est
fracassé, la vierge maculée.
Lorsqu’elle s’est rendue au commissariat — pour une plainte,
pas une reddition — ; ils ne l’ont pas écoutée. Ce sont
les risques du métier, lui a-t-on répondu.
Claudia F. était la femme de votre vie ! C’est vous-même qui
l’affirmiez, avant qu’elle n’accroche ce calendrier dans la
salle de bains, à côté du miroir. En vous brossant les dents, vous
ne pouvez plus éviter ce long face à face avec cette litanie de
journées et ces rangées de mois. Et les cercles rouges dont votre
femme a marqué certaines dates.
Pendant ce temps, sur l’écran de votre ordinateur, Sandra B.
clignote nonchalamment. Au début, ce n’était que quelques photos,
et puis des films. Maintenant elle se webcam seule, pendant qu’elle
se came. Studio porno haute techno, téléréalité extrême. La
vérité est ailleurs, mais elle reste une putain.
Allons, rappelez-vous, Claudia F. n’en finissait pas d’avoir
envie de vous… surtout pendant les jours marqués de rouge. Le
reste du calendrier, l’envie restait sagement à l’intérieur,
comme pendant les jours de pluie ; on évitait de se mouiller.
Les jours qui n’étaient pas entourés étaient devenus
transparents, Claudia F. surgelait votre désir d’un simple regard.
Elle lisait un peu, le soir, puis se tournait, éteignait la lumière.
Et votre désir était prié de baisser d’intensité, ceci afin de
laisser votre femme s’endormir en paix. Votre désir, à l’ère
du micro-ondes, on saurait bien le réchauffer plus tard ;
Claudia F. ne nourrissait aucune inquiétude à ce sujet. Désormais
vous ne pouviez qu’attendre que le rouge revienne, soleil
crépusculaire qui réchauffe les corps.
Hélas, ce que Claudia F. ne vous avait pas encore laissé entrevoir,
c’était l’existence des jours en noir.
Malheureux, reprenez courage ! Claudia F. est la femme de votre
vie. Même les jours en noir, quand elle s’effondre dans vos bras,
se liquéfie à gros bouillons en vous annonçant qu’une fois
encore, l’espoir d’enfant s’est éparpillé dans la cuvette des
toilettes, enfui dans les canalisations, après qu’elle ait tiré
la chasse. Les jours noirs sont jours de deuil pendant lesquels
Claudia F. porte ses beaux yeux rouges de chagrin sur votre désir :
non vraiment, là, ce n’est pas le moment. Et vous rentrez
vous-même votre désir inopportun tout au fond de vous, bien
sagement à l’intérieur. En attendant qu’elle finisse par
rallumer le micro-ondes, ce qui ne prendra tout au plus que deux
petites semaines.
Deux petites semaines. Facile à dire quand il s’agit des premiers
cycles. Mais l’engrenage se répète inlassablement (c’est
justement le principe d’un cycle). Au fil du temps, ces semaines
deviennent insupportables. Vous êtes désespéré. Heureusement, la
solution existe, à portée de fric. Avant que vous ne remettiez en
question le concept selon lequel Claudia F. serait la femme de votre
vie, vous vous tournez d’urgence vers Sandra B, unique chance de
sauver votre mariage. L’idée n’est pas mauvaise. Inespérée
pourriez-vous dire, d’autant plus qu’elle est économique. En
faisant vos comptes, vous devez vous rendre à l’évidence :
Sandra B. coûte moins cher qu’un divorce.
Étonnamment, il reste encore une chose capable d’intéresser
Sandra B.. De la retourner, de l’émouvoir. Quand vous ralentissez
devant le pas de sa porte, que vos yeux se posent sur le décolleté
qui dégueule ses seins, Sandra B., intriguée, s’interroge.
Seriez-vous celui qui la fera jouir ? Car, Sandra B. est partie
à la chasse à l’orgasme. Sans fusil ; elle ne veut pas lui
faire de mal, préférerait le capturer vivant. Et sans filet (les
bas résille ne comptent pas) : un orgasme, après tout, ce
n’est pas un papillon. Enfin, c’est ce qu’elle croit. Dans ce
domaine, Sandra B. n’est sûre de rien. Mais elle est prête à
tout.
Lorsqu’il vous reste un peu de temps après l’éjaculation,
Sandra B. vous écoute vous répandre. Bien sûr, vous commencez en
rappelant à quel point Claudia F. est décidément la femme de votre
vie. Pendant que la putain se rhabille lentement et agrafe avec
précision ses dessous bon marché, vous hochez la tête pensivement.
Alors vous racontez aussi les cercles sur le calendrier. Sandra B.
tourne la tête. Elle se souvient de chacun de ses avortements. Des
accidents vite aspirés de son utérus comme si de rien n’était,
mais qui lui laissaient à chaque fois des cicatrices dans la tête,
des boursouflures à l’âme. Elle se lève, va fouiller au fond de
la poubelle pour vérifier l’état du préservatif. Pas d’accident
cette fois-ci, non. À l’hôpital aussi, on lui avait dit :
« Ce sont les risques du métier ».
Claudia F. est malheureuse et ne vous rend plus heureux. Vous ne lui
en voulez pas, non vraiment, vous comprenez. Mais peu à peu, les
chaleurs intenses des jours en rouge s’amenuisent et ne parviennent
plus à faire fondre les dunes glaciales de vos draps de coton. Le
micro-ondes ne suffit plus. Les mois ont passé, l’espoir d’enfant
vacille et la belle Claudia F. se résigne à n’avoir pas su
maîtriser l’assaut de vos spermatozoïdes sur ses ovules. La
frustration et l’échec la rongent. Elle vous accuse d’être
stérile, bon à rien et finit par vous détester.
Sandra B. ne vous aime pas, mais ne vous déteste pas non plus. Après
l’exercice sexuel, vous monologuez encore. Son corps vous est
devenu familier, vous lui trouvez même des ressemblances étranges
avec celle qui fut un jour la femme de votre vie. Et comme, malgré
tout, vous n’êtes qu’un homme, vous finissez par confondre
l’intimité des corps avec l’intimité tout court : vous
vous imaginez qu’elle vous aime un peu mieux que les autres, sans
vous attarder sur l’idée qu’il y en a peut-être d’autres, des
bavards, qui reviennent chaque semaine. Vous préférez penser qu’ils
ne sont que des clients d’un soir.
Sandra B. ne vous a pourtant rien demandé, c’est vous-même qui
avez pensé un jour à lui offrir ce cadeau soigneusement emballé.
Un petit trois-fois-rien qui s’est transformé en bijoux, parfums
de luxe et escapades romantiques. Vous plissiez les yeux et dans le
flou de votre rétine, le rire de Sandra B., son haussement d’épaules
et la façon qu’elle avait d’attacher ses cheveux blonds vous
rappelaient Claudia F. en d’autres temps. Au fond, vous n’avez
jamais cessé d’en être amoureux et cette histoire n’est en
réalité que l’aveu de cet amour frustré. Claudia F. ou Sandra
B., aujourd’hui il y a deux femmes de votre vie.
C’est arrivé un soir, alors que vous sortiez d’un restaurant au
décor feutré et à la gastronomie raffinée. Sandra B. vous
accompagnait et vous lui avez proposé de prolonger la soirée par
une balade au bord du canal. L’idée paraissait sans risque a
priori ; vous vous trouviez très loin de votre gentil pavillon
de banlieue. Vous aviez juste oublié le dîner mensuel « entre
copines » de Claudia F., qui l’avait menée ce soir-là dans
une brasserie parisienne, juste à l’angle du canal où vous aviez
décidé de vous promener. Votre femme rentrait seule, se hâtait
vers sa voiture en fouillant dans son sac à la recherche de ses
clés. Elle aurait pu passer sans même vous apercevoir. Mais
finalement non. Claudia F. a stoppé net et soudain, ses yeux d’ambre
ont plongé dans le regard vide de Sandra B.. À ce moment-là, vous
avez vivement ressenti votre totale transparence, et très vite, vous
avez vraiment souhaité demeurer transparent. Mais la scène
que vous appréhendiez dans vos pires cauchemars se déroula tout à
fait autrement. Claudia F. avait analysé la situation plus vite que
vous ne l’auriez imaginé. Avant que vous n’ayez bredouillé vos
premières tentatives de mensonges, elle tendait déjà la main, la
posait sur le ventre de Sandra B.et le visage de la putain
affichait un sourire étrange que vous ne lui connaissiez pas. À la
réflexion, vous ne l’aviez jamais vue sourire d’ailleurs, de
quelque façon que ce soit. Mais ce soir-là, ses lèvres
découvraient des crocs de louve affamée.
Vous n’avez pas eu votre mot à dire. La transparence avait éteint
votre voix avant qu’elle vous sorte du gosier. Claudia F. a pris
Sandra B. par le bras et l’a guidée vers sa voiture. Vous avez dû
abandonner votre propre véhicule, stationné plus loin, pour
embarquer avec elles dans la berline de votre épouse. Sur la route
comme depuis la rencontre, aucune parole, juste des regards qui
détaillaient l’autre dans la lumière fugace des réverbères, et
une tension grandissante qui aiguisait vos nerfs. Vous connaissiez le
trajet : Claudia F. rentrait à la maison.
À peine arrivée, votre femme se débarrasse de son manteau et de
son sac en les laissant par terre, en plein milieu du couloir. Sandra
B. l’imite et vous renoncez à ramasser leurs affaires, pour les
suivre dans le salon où Claudia se sert un verre de whisky qu’elle
avale d’un trait avant de le remplir à nouveau pour l’offrir à
Sandra. La putain accepte, vide le verre en renversant la tête en
arrière et envoie valser ses escarpins à l’autre bout de la
pièce. Claudia ne la quitte pas des yeux. Elle lui attrape la main
et l’entraîne à l’étage, vers votre chambre. Seul au milieu du
salon, vous hésitez — pas longtemps — avant de les rejoindre. La
tension a fini par exploser en excitation brutale. Cette soirée
surpasse de loin vos fantasmes et vous commencez à vous déshabiller
en gravissant les marches, avant de retrouver les deux femmes de
votre vie à demi nues sur votre lit. Vous vous joignez à
elles, enfin vous essayez. Mais vous n’étiez pas réellement
invité et elles vous laissent là, sur le bord du lit, le sexe
dressé. Ce n’est pas votre sexe qu’elles veulent. Ce sont leurs
seins, leurs cuisses, leurs fesses, la fente humide et chaude de leur
chatte. Elles se lèchent, se mordent, se frottent et s’agrippent
pendant que vous vous masturbez clandestinement sur le côté. C’est
sûrement ainsi que Claudia veut vous punir. Ou bien Sandra. Vous ne
savez plus. Vous sentez juste votre frustration grandissante et
l’étau qui étreint votre gorge jusqu’à vous suffoquer. Vous
aviez deux femmes dans votre vie, du moins le croyiez-vous avant
d’être écrasé sous leur indifférence. Mais vous ne vous
laisserez pas faire. Vous laissez la colère enfler, jusqu’à
l’orgasme de votre femme. Cet orgasme qui est à vous, qui vous
appartient, et qu’elle offre sous vos yeux à la première venue.
Alors, vous scrutez le visage de Sandra B., la putain qui n’avait
jamais joui. Là, devant vous, elle boit littéralement le plaisir de
Claudia, ses gémissements, ses spasmes et la fièvre de ses yeux.
Sandra B., tous crocs dehors, n’en finit pas de contempler la
jouissance féminine. Elle est excitée comme jamais vous n’avez
réussi à l’exciter. Vous vous sentez rejeté, humilié,
inconsistant, et votre fureur se libère, explose dans votre gorge en
hurlement. À votre tour, vous voulez les punir. Vous cognez sur
Sandra, un coup de poing sur la tempe, un deuxième dans les côtes,
vous frappez à ne plus pouvoir respirer.
C’est Claudia F. qui vous a interrompu, mais vous n’en avez pas
eu conscience. Elle vous a assommé avec la lampe de chevet en
albâtre. Lorsque vous vous réveillez, ligoté et bâillonné, vous
vous étonnez d’avoir pu bander pendant votre inconscience. Mais le
fait est que vous bandez bel et bien, et Sandra vous chevauche sous
le regard de Claudia, à genoux à vos côtés, qui se caresse d’une
main pendant que l’autre presse le sein de la putain. Vous bandez
même comme jamais car vous êtes exactement là ou vous rêviez
d’être, pourtant… non, pas comme ça, attaché comme un porc.
Mais vous ne pouvez pas empêcher votre queue de se raidir et vous
sentez monter à l’intérieur le flot de sperme. Alors seulement,
vous percevez le murmure de Claudia qui répète inlassablement
« Donne-nous ton sperme, donne-le-nous… » Sa main a
lâché le sein de Sandra et est descendue le long de son ventre,
entre ses cuisses, tout contre votre pubis et il vous semble sentir
le contact de ses doigts sur votre verge qui va et vient à
l’intérieur de Sandra. Vous voulez vous retenir, mais la
putain se cambre en fermant les yeux, les crocs affleurants entre ses
lèvres. Votre sperme jaillit et vous êtes secoué de sanglots
violents. Claudia s’est redressée. C’est seulement à cet
instant que vous avez aperçu le couteau de cuisine japonais posé
sur l’oreiller. Une seconde, un éclair, pas plus, avant qu’elle
s’en saisisse et le plonge dans votre ventre. Le sang bouillonnant
gicle sur le corps blanc de Sandra. Votre sang. Vous vous répandez
sur elle et elle se renverse encore plus, tendue dans un gémissement
de tout son être. Réjouissez-vous, vous êtes le premier homme à
offrir un orgasme à la putain. Elle jouit, n’en finit plus de
jouir, bien après que vous soyez mort à l’intérieur de son
vagin. Alors, après un temps infini, elle se détache de votre corps
inutile, se laisse tomber sur les draps imbibés, un sourire aux
lèvres. « Ce sont les risques du métier »,
souffle-t-elle dans le creux de votre oreille, déjà déconnectée
de toute activité cérébrale. Sandra s’étire, savoure son
plaisir et s’abandonne aux mains de Claudia qui la caresse en
étalant davantage encore votre sang sur sa peau blanche.
Depuis, votre corps pourrit doucement au fond du canal. Non loin du
restaurant où vous avez pris votre dernier repas. Claudia F. a si
bien joué son rôle d’épouse abandonnée par un mari à qui elle
ne parvenait pas à faire d’enfant, que votre entourage est unanime
pour vous trouver indigne et misérable. Personne ne vous regrette
vraiment. Sandra B. joue le rôle d’une cousine lointaine que
Claudia F. héberge. Elles dorment ensemble dans votre lit. Dans
leurs étreintes, elles chuchotent en se rappelant votre sang et
votre sperme. Mais ça ne suffit pas. Sandra B. ne jouit plus.
Alors un soir, elle revient avec un autre homme. Un autre vous, en
quelque sorte. Vous arrivez de province, à la recherche d’un
emploi, avez peu de famille et d’amis, on ne vous recherchera
guère. Claudia vous jauge et approuve en silence, avant de vous
mener jusqu’à la chambre. Vous n’en revenez pas de votre chance
d’avoir croisé Sandra au comptoir du bar de la gare et ne vous
attardez pas sur la présence du couteau japonais sur la table de
nuit. Sandra vous murmure doucement à l’oreille que vous allez la
faire jouir et déjà votre sexe se raidit, avant même qu’elle ne
vous touche.
Les mois passent et les hommes aussi. Orgasme après orgasme, le
canal se remplit de vos corps vides et dans le ventre de la putain,
un enfant grandit, abreuvé de votre sang et de votre sperme. Votre
enfant évidemment. À vous tous.
Mais maintenant que Sandra approche de son terme, elle ne ramène
plus d’hommes à la maison, c’est Claudia qui a pris la relève.
Elle prépare la chambre du bébé et le soir, sort à votre
rencontre dans un bar. Elle est peut-être cette femme à qui on a
volé son sac et qui vous demande de la raccompagner chez elle, ou
celle qui applique soigneusement son rouge à lèvres en vous
adressant un clin d’œil dans le miroir du café du coin. C’est
si facile. Mère, épouse, putain. Elle est là, dans chacune d’entre
nous. Et nous te traquerons sans relâche. Comme à cet instant où
je me tiens contre toi. Je glisse ma main jusqu’à ton sexe et me
penche pour le prendre dans ma bouche. Tu aimes ça, tu es heureux.
Pour le moment.
Et ce soir, tu me feras jouir.
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