Prologue
Article 222-13
Les violences ayant entraîné une
incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant
entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans
d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elles
sont commises :
[…]
4° ter Sur le conjoint, les ascendants
ou les descendants en ligne directe ou sur toute autre personne
vivant habituellement au domicile des personnes mentionnées aux 4°
et 4° bis, en raison des fonctions exercées par ces dernières ;
[…]
6°
Par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à
la victime par un pacte civil de solidarité ;
*****
Quand
la barrière métallique s’est refermée dans son dos, il a serré
les dents et s’est dirigé vers l’accueil de la gendarmerie. Il a
adressé un hochement de menton au planton, a présenté sa
convocation et a pris, comme on le lui a ordonné, place dans la
salle d’attente. Depuis, il s’est muré dans le silence.
Son
visage est fermé, sa silhouette massive et sombre. Il est vêtu de
noir, engoncé dans une veste de cuir qui accentue son aspect
monolithique. Il est doté d’une certaine carrure, qui le situe de
facto dans la caste des
« costauds » – certains diront « épais »,
d’autres juste « gros » ou « obèse ». La
vérité n’est guère loin : il déplace une masse de plus de
100 kilos, entassés sur un mètre quatre-vingt. Visage jeune encore,
quoiqu’empâté, juché au sommet d’une morphologie de boxeur à
la retraite. De ceux qui, une fois remisés les gants, ont pris plus
de poids que de raisonnable.
Il
s’est présenté à la convocation l’œil terne.
Affectant
de ne pas comprendre pourquoi il est là – mais tous ceux qui sont
dans son cas adoptent la même ligne de défense.
L’officier
qui vient le chercher après un long moment d’attente est un grand
type athlétique, à la démarche roide. Il conduit la brute à
travers les couloirs du bâtiment, jusqu’à une salle étriquée,
aux murs aussi las que ses occupants. On les a recouverts d’affichage
de service, sans doute pour masquer les peintures pâlies.
L’homme
s’est laissé tomber sur la chaise qu’on lui a désignée.
Dans
un angle de la pièce, retranchée derrière un bureau minimaliste et
un ordinateur ronronnant, une jeune gendarme rive sur la nuque du
nouveau venu des yeux encolérés. Elle a lu la plainte, elle sait à
qui elle a affaire.
Alors
commence la procédure.
Nom,
âge, qualité.
Puis
vient la litanie des questions.
La
brute répond avec calme, sans trop chercher ses mots.
Déstabilisant
pour la jeune gendarme qui a jeté un œil à son C.V. du convoqué.
Pas de précédent judiciaire – ce qui ne veut rien dire, il a pu
faire l’objet d’autres affaires, effacées depuis, car ça n’est
plus un gamin. C’est officiellement la première fois qu’il est
convoqué, ce qui ne signifie nullement qu’il en est à son coup
d’essai.
« Coup
d’essai »… Tandis que les mots lui traversent l’esprit,
elle devine que ses mâchoires se verrouillent et ne peut contenir un
nouveau flot de haine, qui fait naître un flot acide dans sa gorge.
Tassée
sur sa chaise inconfortable, la brute répond aux questions que lui
pose l’officier.
L’homme
en noir n’a pas sourcillé à la lecture des charges d’accusation :
« coups et blessures, exercés par conjoint ou ex-conjoint,
n’ayant pas entraîné d’ITT ».
La
victime ? C’est son ex-épouse – ils étaient à l’époque
en instance de divorce – qui a porté plainte.
Elle
est beaucoup plus jeune.
Et
si fragile, comparée à lui.
Elle
a « décidé de dire les choses, de les raconter à tout le
monde », pour qu’on sache qui est ce barbare, cette
monstruosité ambulante à qui elle a fait un enfant, quelques années
auparavant. Elle ne s’en est guère privée, depuis : beaucoup
de gens parlent des faits qu’elle a décrits, ils commentent, ils
critiquent. La plupart ont d’ailleurs choisi son camp, sans qu’on
ait eu besoin de le demander. Certains se sont franchement détournés
de lui, d’autres ont préféré prendre leurs distances.
Et
l’on ne peut que s’en féliciter.
Les
questions s’enchaînent.
En
professionnel aguerri, le militaire alterne les interrogations
d’ordre général avec des demandes plus précises. Il attend le
moment où le boxeur va baisser la garde. Il faudra du temps, mais ce
moment arrivera tôt ou tard : elles finissent toutes par
craquer, ces ordures qui ont la main lourde sur les femmes. Les
sentiments d’impunité et de légitimité sont si forts qu’ils se
pensent à l’abri, intouchables. Mais sitôt franchie l’enceinte
de la gendarmerie, dans l’intimité étouffante d’un bureau, les
choses évoluent.
Les
brutes perdent pied.
Elles
se laissent aller à quelques confidences.
C’est
là que l’enquêteur les saisit, pour ne plus les lâcher.
La
jeune gendarme a confiance, son collègue connaît son boulot, il a
étudié le dossier. Elle s’en remémore les points essentiels :
la brute et son ex-femme travaillent tous les deux dans la même
branche. Elle y est influente, et les résultats sont là : les
portes se sont refermées devant lui.
À
mesure que l’entretien se prolonge, l’atmosphère se plombe.
Le
rythme s’est accéléré. À présent, les questions fusent.
Les
réponses ne se font pas attendre.
Précises,
souvent, hésitantes, parfois, parce que les faits sont anciens (la
Justice met parfois longtemps, très longtemps pour se réveiller et
les faits remontent à presque trois ans).
Le
gendarme prend note. Ses doigts s’agitent sur le clavier de son
ordinateur. Il écoute, il jauge, il étudie. Plusieurs fois, sans
avoir l’air d’y prêter attention, il revient sur certains
points.
Il précise, écoute à nouveau, corrige ses notes.
Il précise, écoute à nouveau, corrige ses notes.
Il
veut être certain de ne pas passer à côté d’un détail.
Devant
lui, l’ex-mari répète, inlassablement.
—
Non, je ne l’ai pas frappée.
—
Non, je ne l’ai pas secouée.
—
Non, je ne l’ai pas menacée, c’est
elle qui s’est mise à hurler, à faire un scandale, sous les yeux
de notre fils. Elle a secoué le petit sur le trottoir, elle hurlait.
Elle l’a traîné jusqu’à la voiture, elle l’a jeté à
l’intérieur comme un sac. Lui, il suppliait pour qu’elle le
libère, il voulait me rejoindre, c’était notre week-end on allait
passer du temps ensemble…
Visage
lisse, le gendarme accuse réception d’un bref hochement de tête.
Il note certains points, en ignore d’autres. Il trie les
informations, sans se laisser influencer par les réponses et les
descriptions.
On
n’est pas là pour parler de l’enfant.
On
examine le cas de son père.
Le
gendarme relit, il écrit. Il corrige. Il pioche à l’occasion dans
un dossier, jette un œil à une feuille, compare les différents
points de la plainte.
Soudain,
il plonge les yeux dans ceux de la pâle ordure.
—
Diriez-vous que vous êtes violent ?
La
question est jetée au milieu des autres, sans emphase, comme un
détail.
—
Non.
L’homme
a répondu d’instinct. Il baisse la tête, réfléchit un instant,
se mord les lèvres et corrige :
—
Ou plutôt, oui, fait-il en relevant la
tête. Ça m’arrive.
Le
gendarme s’est redressé légèrement. Il écoute avec une acuité
décuplée.
On
y est, cette fois.
—
J’ai fait un peu de boxe, il y a
longtemps, poursuit le prévenu. Et du rugby, aussi. Beaucoup de
rugby, oui.
Le
militaire retient son souffle. À l’évidence, l’homme qu’il
est en train d’auditionner n’a pas un physique de danseur étoile.
Tous ces mecs fonctionnent de la même façon : quand ils
évoquent un passé révolu, ils se laissent aller à des
confidences.
C’est
là qu’on peut les cueillir.
—
Ce sont des sports violents, reconnaît
la brute, mais ils se pratiquent entre grands garçons consentants. À
armes égales et avec des règles strictes. Si je suis violent, je
veux dire « si ça m’arrive », c’est dans ce
cadre-là, et seulement dans celui-là.
Il
hésite un moment, soutient le regard de l’enquêteur et conclut,
presque à regret :
—
Et puis si on m’agresse physiquement.
Ça m’est arrivé une ou deux fois dans ma vie. Je me défends.
Il
s’interrompt, s’offre à l’examen du représentant de l’Ordre
et s’autorise une question en retour :
—
Vous m’imaginez en train de cogner sur
quelqu’un, là, dans la rue ?
—
Ça n’est pas mon travail.
—
C’est juste une supposition, insiste
l’autre. Vous êtes là, sur le trottoir et vous me voyez cogner
sur quelqu’un. À votre avis ? Il y aura bien des traces.
Visibles. Durables. Non ?
Le
gendarme acquiesce en silence. Pas besoin de faire montre d’une
très grande imagination. Ce type doit posséder une force de frappe
conséquente, on le croit sur parole. Une simple claque laissera des
traces.
Un
coup de poing, n’en parlons pas.
—
Maintenant, insiste l’homme, imaginez
que je frappe une femme, sous les yeux de mon fils…
Il
a grimacé en prononçant ces mots.
Les
souvenirs, probablement.
Le
gendarme plisse les paupières, il n’a pas pu s’en empêcher.
Est-ce
que le gars serait en train de passer aux aveux ?
—
Vous imaginez mes poings frappant une
femme, devant vous ? Les coups, les traces ?
Le
gendarme ne répond pas. Interdit, il étudie son vis-à-vis, qui
conclut :
—
La question, la seule question que je
voudrais vous poser, c’est : après ce que vous venez
d’imaginer, après les images effroyables que vous venez de
visualiser… Est-ce que vous me laisseriez repartir avec un gamin de
huit ans à la main, ou est-ce que vous interviendriez ?
—
Mais enfin ! s’insurge le
gendarme. C’est évident que je…
—
Parce qu’il y avait un témoin, coupe
l’homme. Un policier, je crois. On doit pouvoir retrouver sa trace,
non ? Ou alors, elle n’a rien dit et ne l’a pas mentionné
en déposant sa plainte.
—
Si. Votre ex-épouse a cité ce témoin.
—
Et on n’a pas son témoignage ?
Personne n’a cherché à le contacter ?
—
Calmez-vous. Nous faisons notre travail.
—
Que je me calme ? Vous savez de quoi
vous m’accusez ?
—
Je le sais PARFAITEMENT.
La
voix du gendarme a claqué dans le petit bureau.
Parfois,
quand il est confronté à des salopards qui tabassent leur compagne,
il a du mal à se contrôler.
Il
s’oblige à recouvrer son calme.
—
Ne vous en faites pas pour la déposition
du témoin, élude-t-il dans l’espoir que l’homme s’apaise,
elle viendra en temps et en heure. Reprenons. Et ne me coupez plus la
parole. Ce n’est pas à moi de tirer les conclusions. Le Procureur
de la République s’en chargera.
L’homme
ne désarme pas.
—
Ce témoin, insiste-t-il, c’était un
officier de police judiciaire, si ma mémoire est bonne. Il a calmé
tout le monde en présentant sa carte. Il m’a même demandé de
produire l’Ordonnance de Non Conciliation pour vérifier que
j’avais bien le droit de prendre mon fils ce jour-là.
—
C’était un gendarme, corrige
l’enquêteur, pas un policier. Un lieutenant de gendarmerie, venu
effectuer un stage en banlieue. Il venait chercher un collègue au
train, c’est la raison pour laquelle il se trouvait sur les lieux.
—
Il était là ! s’emporte la
brute. À deux mètres ! Il a tout vu, bordel ! Pourquoi
vous ne l’interrogez pas ?
—
C’est en cours, tranche l’officier.
Nous étudierons sa déposition quand vous aurez été entendu. C’est
la procédure.
—
Et là, en attendant, vous me traitez en
coupable, c’est ça ?
Le
gendarme s’est raidi. Il a failli renvoyer une réplique cinglante,
parce que le gros, devant lui, a échoué au casting de victime. À
l’évidence, il est plus souvent dans les marteaux que dans les
clous.
—
Pour tout vous dire, élude l’enquêteur,
nous l’avons contacté. Il se souvient parfaitement des faits et il
a tenu à nous envoyer sa déposition par fax pour gagner du temps et
que cette histoire soit réglée au plus vite. Je devrais la recevoir
dans la journée.
Il
se penche vers l’homme en noir et ajoute :
—
On comparera vos deux versions et on
tirera les conclusions qui s’imposent. Alors je vous conseille de
faire preuve d’honnêteté, maintenant.
La
mise en garde est évidente, les épaules de la brute s’affaissent.
L’officier
a joué son va-tout. Il sait avoir gagné la partie : l’homme
a joint les mains, coudes en appui sur les genoux. Il reprend la
description des faits, le lent déroulement de ces moments qu’il
aimerait oublier un jour.
Il
raconte d’une voix sourde les types de la SNCF, alertés par les
cris de son ex-femme hurlant sur le trottoir, qui l’encerclent et
se tiennent prêts à prêter main-forte à la malheureuse épouse.
Son fils, pleurant dans la voiture où sa mère l’a enfermé, son
fils qui supplie qu’on le laisse sortir. Ce vieux, jailli d’on ne
sait où, qui l’accuse d’avoir « frappé cette pauvre
femme » et qui beugle « appelez la police, il faut
l’enfermer ! ». Ses tempes qui bourdonnent, les images
qui tournoient, le décor qui valse, tous les bruits qui
l’assourdissent, l’envie furtive de tout casser, de tout envoyer
promener, de prendre son môme dans les bras et de s’éloigner en
les laissant tous se démerder… et soudain ce jeune homme à
l’allure sportive et aux cheveux courts, blouson de cuir sur le dos
et casque de moto à la main, qui arrive en brandissant une carte
barrée de bleu, blanc, rouge, et qui fait taire tout le monde en
aboyant « elle est là, la police, alors on se calme ! »
Le
gendarme écoute.
Encore
raté.
Pas
grave, on a tout le temps.
Les
questions reviennent, les réponses aussi.
Une
heure passe. Puis une autre.
L’homme
demande à fumer une cigarette. Permission accordée, le gendarme
sort avec lui, il en grille une également.
Ils
échangent quelques mots, abordent d’autres sujets.
Derrière
la vitre, la gendarme épie les réactions de l’homme en noir.
Il
est inquiet. Il a compris que le piège s’est refermé.
Il
n’est plus le même depuis un moment. Il n’a plus cette assurance
dont il faisait montre en arrivant. On devine, au flou dans ses yeux,
qu’il entrevoit un avenir peu enviable.
« Il
est mûr, songe l’officier en écrasant son mégot. On y retourne,
il va craquer. »
Une
fois encore, les questions.
Toujours
les mêmes, dans le désordre.
En
retour, les mêmes réponses.
Dans
une consternante parodie d’échange.
Et puis, comme dans un – mauvais ! – scénario télévisuel, le fax arrive alors que l’interrogatoire va s’achever. Entre temps, l’homme a été photographié, face, profil. On a pris ses empreintes digitales complètes. Première phalange de chaque doigt, puis empreinte des mains dans leur ensemble, le catalogue complet, façon Usual Suspects à la française.
L’officier
a parcouru le fax, il repose la feuille.
L’homme
devant lui attend un commentaire qui ne viendra pas.
—
C’est bien le témoignage de votre
collègue ? risque-t-il.
—
Oui, monsieur.
—
Qu’est-ce qu’il dit ? Il était
à deux mètres, je me souviens très bien de lui, rien n’a pu lui
échapper…
—
Je ne peux pas vous donner les éléments
de sa déposition. Ce n’est pas la procédure. Reprenons, si vous
le voulez bien. Je vais détailler à nouveau toutes les questions,
ainsi que vos réponses, puis vous relirez la déposition et vous la
signerez.
Une
dernière fois, il égrène ses questions.
Une
dernière fois, les réponses tombent.
L’homme
en noir est sonné.
Il
signe le procès-verbal qu’on lui tend.
Il
n’a même pas pris le soin de le lire.
Ses
doigts sont encore maculés d’encre, malgré les nettoyages
forcenés qu’il s’est infligés. Il en conçoit de la honte.
—
Vous pouvez rentrer chez vous, décrète enfin l’officier. Je vais
rédiger mon rapport et le faire suivre au Procureur, qui statuera.
—
Quand serai-je fixé ?
—
Comptez deux ou trois jours, peut-être
plus. Difficile à dire, ça dépend du nombre d’affaires en cours.
L’homme
secoue la tête, défait. Inutile de discuter, l’attente va être
interminable, c’est ainsi. Il se lève, salue la jeune gendarme qui
garde lèvres closes, mais lui décoche en retour un regard
meurtrier.
Il
n’insiste pas et repart.
Deux jours plus tard, le gendarme appelle la brute.
—
Monsieur X ?
—
Lui-même.
—
Gendarme Y. Je vous appelle comme
convenu. Le Procureur a classé sans suite.
— Ce qui signifie ?
— Ce qui signifie ?
—
Qu’aucune des accusations formulées à
votre encontre n’a été retenue.
Un
long silence.
Et
puis :
—
Vous ne pouvez toujours pas me donner les
détails de la déposition de votre collègue témoin des faits ?
Le
gendarme hésite, puis il glisse :
—
Disons qu’elle corrobore en tous points
votre déposition. Pour le reste… Je suis désolé pour vous, mais
j’ai suivi la procédure.
—
Vous avez fait votre boulot, c’est
normal.
Avant
de raccrocher, l’homme s’autorise une dernière question, dont il
redoute la réponse :
— Et s’il n’y avait pas eu de témoin ? Si le gendarme n’avait pas été là ? Si le vieux sorti de nulle part et décidé à jouer les chevaliers blancs avait pu m’enfoncer ? C’était leur parole contre la mienne, c’est ça ? Je n’avais aucune chance de me défendre. Je risquais de…
— Et s’il n’y avait pas eu de témoin ? Si le gendarme n’avait pas été là ? Si le vieux sorti de nulle part et décidé à jouer les chevaliers blancs avait pu m’enfoncer ? C’était leur parole contre la mienne, c’est ça ? Je n’avais aucune chance de me défendre. Je risquais de…
L’homme
est incapable d’achever.
Pour
la première fois, dans cette histoire, il mesure les conséquences
tragiques que l’affaire aurait pu avoir. Le rythme de son cœur
s’accélère. Il voit la prison, il imagine être privé de son
fils, ses idées s’entrechoquent, il ne parvient plus à les mettre
dans l’ordre.
Le
gendarme tarde à répondre.
—
Vous n’auriez pas été le premier,
lâche-t-il.
Et
il raccroche.
*****
Épilogue
Article 226-10
Modifié par Ordonnance n° 2000-916 du 19 septembre 2000 — art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
La
dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une
personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner
des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que
l’on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu’elle est
adressée soit à un officier de justice ou de police administrative
ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d’y donner
suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs
hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée, est
punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros
d’amende.
La
fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision,
devenue définitive, d’acquittement, de relaxe ou de non-lieu
déclarant que la réalité du fait n’est pas établie ou que
celui-ci n’est pas imputable à la personne dénoncée.
En
tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le
dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par
celui-ci.
« Having
ennemies means… You stood up for something. »
Sir
Winston Churchill
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