mercredi 17 octobre 2018

L'interview de la semaine : Sandrine Destombes




Cette année, ce sont les auteurs eux-mêmes qui ont concocté les questions de l’interview, celles qui leur trottent dans la tête, celles qu’on ne leur pose jamais, ou tout simplement celles qu’ils aimeraient poser aux autres auteurs.




Aujourd’hui l’interview de 
Sandrine Destombes




1. Certains auteurs du noir et du Polar ont parfois des comportements borderline en salon. Faites-vous partie de ceux qui endossent le rôle de leurs héros ou protagonistes pendant l'écriture, histoire d'être le plus réaliste possible ?
Bande de psychopathes !
Absolument pas ! Je suis sage comme une image. En revanche, j’observe mes petits camarades et je prends des notes. On ne sait jamais. Avoir des dossiers sur ses confrères, ça peut toujours servir...
2. Douglas Adams est promoteur de 42 comme réponse à la vie, l’univers et le reste. Et vous quelle est votre réponse définitive ?
Life is a bitch, then you die !
3. Y a-t-il un personnage que vous avez découvert au cours de votre vie de lecteur et avec lequel vous auriez aimé passer une soirée ?
Ilya Kalinine, des Camut & Hug, à la condition qu’il se fasse teindre les cheveux en brun.
4. Si tu devais avoir un super pouvoir ce serait lequel et pourquoi?
Métamorphe comme Mystic. Ça ouvre le champs des possibles !
5. Est-ce que tu continuerais à écrire si tu n'avais plus aucun lecteur ? (même pas ta mère)
Je passerais peut-être à l’enregistrement vocal. Sérieux, quitte à pas être lu(e), pas la peine de perdre du temps à taper tous les mots.

6. Quel a été l'élément déclencheur de ton désir d'écrire ? Est-ce un lieu, une personne, un événement ou autre ?
Un trop plein de temps. Sensation nouvelle et étrange pour moi qu’il m’a fallu combler.
7. Est-ce que le carmin du sang de ses propres cicatrices déteint toujours un peu dans l'encre bleue de l'écriture ?
Forcément. Détourné, ou déguisé, mais forcément !
8. Penses tu qu'autant de livres seraient publiés si la signature était interdite ? Et toi, si comme pour le trophée Anonym'us, il fallait publier des livres sous couvert d'anonymat, en écrirais-tu ?
Autant, peut-être pas, mais cela donnerait une chance à tout le monde. Quant à écrire sous l’anonymat, je pense que j’y prendrais un certain plaisir !
9. Pourquoi avoir choisi le noir dans un monde déjà pas rose ?
Une forme de catharsis, j’imagine…
10. Quelles sont pour toi les conditions optimales pour écrire ?
Le soleil, l’espace et le calme (bref, les vacances !)
11. si vous deviez être ami avec un personnage de roman, lequel serait-ce?
Rocco Schiavone, le personnage récurrent d’Antonio Manzini. J’aime tout chez lui !
12. Quel est ton taux de déchet (nombre de mots finalement gardés / nombre de mots écrits au total ) ? Si tu pouvais avoir accès aux brouillons/travaux préparatoires d’une œuvre, laquelle serait-ce ?
Pas beaucoup de déchets. Je fais déjà dans le minimalisme. Si je retirais des mots, la phrase deviendrait bancale.
Je n’aimerais pas avoir accès aux brouillons des autres. Où serait la magie si on connaît les ficelles.


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