Cette
année, ce sont les auteurs eux-mêmes qui ont concocté les
questions de l’interview, celles qui leur trottent dans la tête,
celles qu’on ne leur pose jamais, ou tout simplement celles qu’ils
aimeraient poser aux autres auteurs.
Aujourd’hui
l’interview de
Sandrine Destombes
Sandrine Destombes
1.
Certains auteurs du noir et du Polar ont parfois des comportements
borderline en salon. Faites-vous partie de ceux qui endossent le rôle
de leurs héros ou protagonistes pendant l'écriture, histoire d'être
le plus réaliste possible ?
Bande
de psychopathes !
Absolument
pas ! Je suis sage comme une image. En revanche, j’observe mes
petits camarades et je prends des notes. On ne sait jamais. Avoir des
dossiers sur ses confrères, ça peut toujours servir...
2.
Douglas Adams est promoteur de 42 comme réponse à la vie, l’univers
et le reste. Et vous quelle est votre réponse définitive ?
Life
is a bitch, then you die !
3.
Y a-t-il un personnage que vous avez découvert au cours de votre
vie de lecteur et avec lequel vous auriez aimé passer une soirée ?
Ilya
Kalinine, des Camut & Hug, à la condition qu’il se fasse
teindre les cheveux en brun.
4.
Si tu devais avoir un super pouvoir ce serait lequel et pourquoi?
Métamorphe
comme Mystic. Ça ouvre le champs des possibles !
5.
Est-ce que tu continuerais à écrire si tu n'avais plus aucun
lecteur ? (même pas ta mère)
Je
passerais peut-être à l’enregistrement vocal. Sérieux, quitte à
pas être lu(e), pas la peine de perdre du temps à taper tous les
mots.
6. Quel a été l'élément déclencheur de ton désir d'écrire ? Est-ce un lieu, une personne, un événement ou autre ?
Un
trop plein de temps. Sensation nouvelle et étrange pour moi qu’il
m’a fallu combler.
7.
Est-ce que le carmin du sang de ses propres cicatrices déteint
toujours un peu dans l'encre bleue de l'écriture ?
Forcément.
Détourné, ou déguisé, mais forcément !
8.
Penses tu qu'autant de livres seraient publiés si la signature était
interdite ? Et toi, si comme pour le trophée Anonym'us, il fallait
publier des livres sous couvert d'anonymat, en écrirais-tu ?
Autant,
peut-être pas, mais cela donnerait une chance à tout le monde.
Quant à écrire sous l’anonymat, je pense que j’y prendrais un
certain plaisir !
9.
Pourquoi avoir choisi le noir dans un monde déjà pas rose ?
Une
forme de catharsis, j’imagine…
10.
Quelles sont pour toi les conditions optimales pour écrire ?
Le
soleil, l’espace et le calme (bref, les vacances !)
11.
si vous deviez être ami avec un personnage de roman, lequel
serait-ce?
Rocco
Schiavone, le personnage récurrent d’Antonio Manzini. J’aime
tout chez lui !
12.
Quel est ton taux de déchet (nombre de mots finalement gardés /
nombre de mots écrits au total ) ? Si tu pouvais avoir accès aux
brouillons/travaux préparatoires d’une œuvre, laquelle serait-ce
?
Pas
beaucoup de déchets. Je fais déjà dans le minimalisme. Si je
retirais des mots, la phrase deviendrait bancale.
Je
n’aimerais pas avoir accès aux brouillons des autres. Où serait
la magie si on connaît les ficelles.
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