1. Votre premier
manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
E.M : L’histoire
est connue. Je l’ai envoyé par la poste à Rivages et Gallimard.
La Série Noire a répondu quinze jours plus tard. Alors que pour Manook…
bref. Cependant, avant cela, je l’avais envoyé à une vingtaine
d’éditeurs. Ignare en ces domaines, un éditeur étant un éditeur,
pour moi, tous pareils, je n’ai pas fait attention au fait que
beaucoup étaient spécialisés. Histoire, sciences, les étrangers
uniquement… bref. Vingt refus évidemment justifiés.
I.M : J’ai envoyé
le manuscrit de Yeruldelgger par la poste à Gallimard et je l’ai
fait déposer chez Albin Michel. Gallimard l’a refusé en
considérant qu’il ne rentrait pas du tout dans sa ligne
éditoriale, et Albin Michel l’a accepté avec enthousiasme. Quand
on pense que Maravelias a été accepté par Gallimard !
2. Écrire…
Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
I.M : Ma première
exigence est égoïste puisqu’elle est de me faire plaisir. La
seconde est généreuse parce qu’elle cherche à offrir au lecteur
une belle histoire. C’est dans ce sens que je dis en conférence
qu’un auteur doit être un égoïste généreux. Les autres
exigences relèvent de l’écriture, et là c’est un autre domaine
où j’ai beaucoup appris en travaillant à l’édition de la
trilogie mongole. Notamment en réussissant à perdre une certaine
vanité d’auteur au profit d’un vrai travail basé sur les
retours de lecture. Avec pour ultime exigence, celle de trouver le
juste équilibre entre ce que j’accepte de retravailler et ce que
je considère comme définitif. Ce que je note dans la marge des
copies de relectures comme des « coquetteries d’auteur ». Un peu
comme Maravelias, lui aussi assez coquet dans son genre.
E.M : La question
est vaste. Personnellement, je m’attache presque exclusivement au
style. La forme, pour moi, compte plus que l’intrigue ou
l’histoire. J’attache une grande importance aux dialogues, qui,
bien souvent, ne sonnent pas juste. Ça nécessite d’habiter
totalement ses personnages et d’être capable de s’immerger
absolument dans la scène. De la même manière qu’est censé le
faire un comédien. Le vécu compte aussi énormément. Incarner un
chef d’entreprise, un multi millionnaire, un Mongol, ne s’invente
pas, par exemple. Manook peut faire ça très bien. Idem pour faire
vivre un jeune délinquant de banlieue, un braqueur, un proxénète,
un politique… Pour que les mots sonnent vrais, il est préférable
d’avoir vécu ces situations, d’avoir été immergé un certain
temps dans ces univers. En tout cas en ce qui me concerne, puisque je
m’attache essentiellement aux personnages et à leur psychologie.
Sinon, soit on caricature, on « clichète », parfois à outrance,
on s’arrange pour rester vague, ou on se documente le mieux
possible… mais ça ne remplace pas la réalité. Je pense que pour
bien « être », il faut, non seulement avoir été, mais en plus,
avoir pu en retirer l’essence, la moelle. Après, si on parle de
thriller, de page turner, de romans où l’action prime, cela
devient moins primordial, car le viseur est centré ailleurs.
3. Écrire… Avec
ou sans péridurale ?
E.M : C’est
écrire, la péridurale. Pour éviter le péril du râle - une vanne
que m'a soufflé Manook, toujours vif d'esprit pour la déconnade.
Pour accoucher de sa vie, assumer son destin, supporter ce monde où
l’on croit représenter quelque chose ou être quelqu’un, laisser
une trace, pauvre marque de craie vite balayée par la houle. Pour
exister un peu, servir, être aimé, admiré, envié, honni, pour
expulser ce trop plein qui déborde parfois depuis le berceau,
témoigner, vomir, mettre ses tripes sur la table sans défaillir,
rougir, devenir blême…
I.M : Surtout sans
aucune anesthésie. Que l’on soit un auteur zen pour qui écrire
est un plaisir, ou un auteur qui enfante dans la douleur,
l’anesthésie serait une erreur. Plaisir ou souffrance, il faut
assumer. Un petit verre de quelque chose ou une cigarette parfumée à
la rigueur, et encore ! De toute façon le problème ne se pose pas
pour moi : j’aime écrire « au naturel » et pour rien au monde je
n’altérerais cette sensation de plaisir, comme me l’a si bien
appris Maravalias…
4. Écrire… Des
rituels, des petites manies ?
I.M : Pas vraiment.
Il faut que je sois content de ma première phrase, et ensuite
j’attaque chaque roman sans plan, sans documentation préalable
autre que mes souvenirs, et en déroulant l’histoire d’un seul
jet sans jamais revenir en arrière. Je parsème juste mon texte de
mots en rouge qui peuvent signifier différentes choses : un style ou
un mot dont j’ai senti à l’écriture que je pourrais l’améliorer
à la relecture ; un nom, un chiffre, un lieu cité de mémoire et
sur lequel j’ai besoin d’une petite vérification ; ou une
digression qui me plaît et que je garde, mais qui exige pour que le
lecteur ne se perde pas que je remonte planter quelques jalons plus
en amont dans le texte. Sinon j’écris sans horaire fixe, un peu
n’importe où, avec une préférence pour les ambiances bruyantes
et animées. Quelques fois même je mets en fond sonore des vidéos
de Maravelias à la guitare. Pour le bruit surtout.
E.M : Oui.
Enregistrer des dizaines de fichiers et perdre le bon. Dans ce cas
là, j'appelle Manook, qui conserve précieusement chacune de mes
œuvres.
5. Écrire…
Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est-ce qui
vous plaît dans chacune d’elles ?
I.M : Pour l’instant
j’ai besoin d’espace dans mes romans. Entre 400 et 500 pages,
c’est la bonne longueur pour développer mes personnages et mes
intrigues. Pour les nouvelles, je me recentre surtout sur les
dialogues. Quatre des six nouvelles que j’ai écrites sont
d’ailleurs exclusivement constituées de dialogues. C’est une
technique que j’aime beaucoup et qui se rapproche du théâtre,
exercice auquel j’aimerais bien me frotter un jour, surtout depuis
que j’ai vu Maravelias déclamer son Ulysse des quartiers
E.M : Pour la
nouvelle, c’est un paradoxe. J’aime énormément en écrire, mais
j’ai du mal à en lire. Il n’y a que celles du Trophée que je
lis avec plaisir, mais pour des raisons qui tiennent au jeu, au fait
que je connais la majorité des auteurs. Ensuite, à moins d’avoir
une plume exceptionnelle, comme Manook, de savoir instaurer une
ambiance ou un bout d’univers rapidement, il faut une chute qui
claque, surprenne, désarçonne. Ce n’est pas évident. La
nouvelle, c’est le coup de foudre. Comme pour Manook et moi.
Pour le roman, c’est
une autre paire de manche. C’est l’écoulement du temps,
l’intimité, l’habitude, presque, un fil qui se tend et qu’on
garni de perles jusqu’à en faire un superbe collier, ce sont les
marées, le flux et le reflux, de nombreux vas-et-viens, une
croisière au long cours. Le roman, c’est la longue histoire
d’amour. L’amitié. Oui, oui, avec Manook, on construit un roman
à partir d'une nouvelle. C'est beau.
Aujourd’hui, ma
préférence va vers la novella. Entre quatre-vingt et cent-vingt
pages. On en est là, avec Manook. Un coup de foudre qui dure un peu
plus longtemps, en quelque sorte.
Je citerais
Dominique Delahaye, avec « A fond de cale », par exemple, ou
Dominique Forma avec « Albuquerque ». Il y en a bien d’autres,
mais j’ai lu récemment ces deux-là, dont la forme et le fond
m’ont plus. La Manufacture de Livres a une collection dédiée à
ce format que négligent de nombreux éditeurs.
6. Votre premier
lecteur ?
I.M : C’est moi.
Ça semble une évidence, mais ça ne l’est pas toujours. Il faut
savoir s’extraire de son état d’auteur pour lire ce qu’on a
écrit avec un œil de lecteur. Les points de vue sont assez
différents. Françoise lit bien entendu tout ce que j’écris à un
moment où à un autre, quand elle le décide. Ensuite la trilogie
mongole a été lue par deux amis plus une personne de chez Albin
Michel et une libraire. Mais dorénavant, mon lecteur préféré,
celui dont la gouaille sait élaguer, à la lecture, mes envolées
trop lyriques, c’est Maravelias.
E.M : Mon premier
lecteur, c’est moi. Avant tout. Puis vient Anne, ma compagne, qui
me dit sans cesse :
– Oui, mais là,
on comprend pas !
Et à laquelle je
réponds presque toujours :
– Non, mais c’est
après, qu’on comprend.
Il y a Ian Manook,
grâce à qui je réalise peu à peu ce qu’est l’écriture,
toujours partant pour lire ma prose et me faire ses remarques,
m’éclairer sur ceci ou cela. En général, il ne tarit pas
d'éloges. La dernière fois, il m'a dit : « Fils, t'es un
artiste, un génie ! » Ça m'a touché, c'est clair.
Puis viennent
quelques personnes choisies, copains, lecteurs lambda, souvent,
d’autres auteurs, blogueurs…
7. Lire… Peut-on
écrire sans lire ?
E.M : Bah ! Peut on
comprendre la société et le monde sans connaître l’Histoire et
ceux qui l’on faite ? Certainement non. Nous sommes le résultat de
tant d’influences. Ne dit-on pas que tel ou tel artiste nous
inspire ? D’ailleurs, dans l’absolu, peut-on écrire sans avoir
jamais su lire ? La réponse est là.
Il faut lire, et
bien lire. Augmenter son vocabulaire par la même occasion, ce n’est
pas du luxe, bien entendre le son complexe et varié des grands noms
de la littérature, passés ou contemporains, même si, pour ma part,
excepté pour Manook, cela va sans dire, je ne trouve véritablement
mon plaisir et mon inspiration que dans certains auteurs des siècles
passés sous la plume desquels la langue est mise en avant et où le
fond se révèle souvent si profond. Tous ces écrivains possédaient
une réelle culture, il connaissaient l’Histoire - même si
beaucoup furent plus que partiaux - la société, ses travers ou ses
progrès, ils en parlaient encore plus ou moins librement. Autant de
choses qui influent sur l’écriture. Oui, il faut lire. Mais pas
n’importe quoi, non plus.
I.M : Je lis très
peu quand j’écris, et depuis trois ans j’écris beaucoup. J’ai
trop peur de tomber sur des histoires ou des styles magnifiques. Être
envieux d’une idée, jaloux d’une expression. Alors je ne prends
pas risque et durant toutes ces années, je n’ai lu et relu qu’un
livre pour donner une perspective à mon écriture, un point de fuite
à mon idéal, et c’est encore et encore la Faux Soyeuse de
Maravelias.
8. Lire… Votre
(vos) muse(s) littéraire(s) ?
E.M : Ma muse n’est
pas de ce monde, mais son Esprit m’inspire à chaque seconde, comme
elle en a inspiré d’autres, en d’autres temps.
Sinon, pour être
plus terre à terre, nombreux sont les auteurs qui m’ont inspiré
sans que j’en ai conscience. Je crois que Manook, avant même de le
connaître, m'inspirait déjà. Son aura, un je ne sais quoi dans
l'air… bref. Je m’en suis imbibé. Tous les citer serait trop
long. Tous avaient quelque chose qui leur appartenait. Disons, et je
me répète, qu’au moment où j’ai décidé d’écrire mon
récit, l’histoire de ma vie, j’étais sous l’influence
d’Edward Bunker, de James Lee Burke et de James Ellroy. J’achetais
tous leurs livres que je dévorais aussitôt. Autant dire que pour
Bunker, ça allait, ça ne pétait pas le budget, autant pour les
autres… alors j’allais les choper d’occasion chez Gibert,
Boulevard St Michel.
I.M : Zweig,
Malaparte, Buzzati, Salinger, Buarque, Borges, Amado, Garcia Marquez,
Maravelias…
9. Soudain, plus
d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est
arrivé !
Ça vous inquiète ?
Que feriez-vous ?
E.M : Quatre
questions en une ? Je ne pense pas au fait qu’il soit possible, un
jour, que je n’ai plus envie d’écrire, mais plutôt au fait
qu’on ne me publie plus. Que je disparaisse des radars. Que cette
illusion se dissipe. Je travaille dans ce sens. J’organise ma vie
dans cet objectif. Me centrer et me concentrer sur l’essentiel. Une
vie saine, des plaisirs simples, les parents sur lesquels il faut
veiller, notre propre subsistance, notre toit, une poignée d’amis,
et le lever du soleil, les cycles de la lune, l’éternel retour des
saisons, l’âge qui avance, la sagesse, si loin…
De fait, peu
m’importe que j’ai envie ou non d’écrire, j’ai envie de
tellement d’autres chose, et peu importe si on me publie ou pas,
car je me rends trop compte que tout ceci n’est rien, vents et
chimères. Ça flatte mon ego, surtout. Je passe mon temps à jongler
entre mon refus de tous ces artifices, et le moyen d’en tirer le
meilleur sans tomber dans le piège. C’est un exercice difficile et
périlleux, mais qui satisfait mon tempérament d’ascète. Dans cet
esprit, de renoncement et d'humilité, Ian Manook est une source
d'inspiration indéniable.
I.M : Ça ne m’est
encore jamais arrivé. Je n’ai aucune peur de la page blanche. J’ai
même encore un peu tendance à écrire trop, mener deux ou trois
manuscrits en même temps, sauter d’une idée à l’autre. Et si
ça m’arrivait un jour, je commencerais aussitôt un nouveau roman
sur le désespoir d’un écrivain dont l’inspiration s’est
tarie. Mais quand cette improbable éventualité frôle mon esprit,
je m’y prépare en échangeant avec Maravelias.
10. Pourquoi avoir
créé le Trophée Anonym'us ? Pourquoi l’avoir créé ?
E.M : Pour le fun,
rien de plus au départ.
Ensuite, parce que
j’aimais écrire des nouvelles, que je côtoyais beaucoup d’auteurs
reconnus sur les salons et des non édités à côté. Aussi à cause
des prix littéraires truqués, biaisés, affaire d’influences,
d’accointances, de convenances, de mode … bref, tout sauf
l’essentiel. Non pas seulement en ce qui concerne les gagnants,
mais aussi par rapport aux sélections.
L’anonymat et le
mélange entre édités et non édités me semblait une bonne idée
non exploitée, également. Une prise de risque pour les confirmés,
et un beau challenge pour les petits poucets. Dans ce sens, j'ai
sollicité Ian Manook. Pour qu'il se prenne une gamelle et cesse de
me faire de l'ombre.
C'est une manière
de montrer aussi qu’il existe de belles plumes ignorées des
éditeurs. Ce que tout le monde sait, certes. Dans ce sens, le
Trophée et son aura auront permis à une demi douzaine d’auteurs
de trouver un éditeur. Inutile de dire que cela nous réjouit. Et
puis j’aime monter des projets, tisser des liens, communiquer. Et,
par-dessus tout, j’aime créer. Une belle sculpture comme un
ravissant jardin, un morceau de guitare comme un texte, un poème,
que ce soit beau, harmonieux. Trouver le bon ton, la bonne note, le
bon geste, la juste attitude. Oui… je m’égare. Disons que ces
choses sont à la base de tout ce que j’entreprends. Du Trophée
comme du reste.
10. Pourquoi avoir
accepté d'être parrain pour ce trophée ?
I.M : J’ai une
telle admiration pour Maravelias, son style, son écriture, sa
philosophie de la vie. J’aime sa poésie lugubre et désespérée.
J’envie ses Adidas de bogoss. Je jalouse son profil de rapace, sa
gouaille du neuf deux et sa démarche à la Popeye. Même si je
n’avais pas été obligé d’accepter ce parrainage en échange de
l’effacement d’une dette de 112,85 euro que je lui devais sur
deux barrettes, j’aurais craqué pour ce poste…non, je déconne,
en fait, j’ai cru accepter le parrainage des lanceurs d’alertes
masqués vengeurs du monde, les Anonymous. J’aurais dû faire
attention à l’apostrophe. Je me suis laissé enfumer comme un
baltringue par une tête de métèque en survêt. J’aurais dû me
méfier. Quand je lui ai parlé oseille, il m’a dit t’auras des
nouvelles pas courriel. Depuis j’en reçois une vingtaine par an.
Que de la prose, pas de la maille !
11. Voyez-vous un
lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en
général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le
polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes ?
E.M : C’est
l’organisateur du Trophée, qui a pondu ça ? On dirait une tirade
de Manook. Franchement, je ne suis ni sociologue, ni psychologue.
Nous sommes des voyeurs, d’éternels enfants, cruels et égoïstes,
qui aimons nous faire peur, sans doute, blasés, aussi, habitués,
rompus à la violence virtuelle que dégueulent tous nos écrans.
Pourtant, ailleurs, pour les autres, cette violence est bien réelle,
et jamais la fiction ne dépassera la réalité. Peut-être qu’on
en veut toujours plus, de surenchères en surenchères, jusqu’au
drame.
Prenez Manook, au
hasard : Un prix, deux prix, trois prix, 15 prix… ça ne peut
que mal finir. Trop, c'est trop, voilà tout.
I.M : Notre monde
est maso. Plus notre quotidien est noir, plus le roman noir doit être
plus noir pour dépasser la réalité. Donc pour les auteurs, « tant
que c’est noir, il y a de l’espoir » comme dit Maravelias.
12. Vos projets,
votre actualité littéraire ?
E.M : Mon actualité
littéraire n’a pour le moment rien d’officiel. J’ai bon espoir
que mon prochain livre voie le jour en 2018, mais rien n’étant
signé, il n’y a rien à en dire, sinon que ce sera une fiction,
très éloigné de La Faux Soyeuse, dans un Paris et sa banlieue au
bord de la rupture. Avec de nombreux personnages que j’espère
forts, car ils portent toute l’histoire sur leurs épaules.
Ian Manook ayant
lourdement insisté, je pense que je l'autoriserai à en rédiger la
préface. Ça lui filera un coup de pouce.
I.M : Le 4 octobre
sort Mato Grosso, un roman complètement différent de la trilogie
mongole. Une sorte de huis-clos, mais au cœur du Pantanal brésilien
qui devient le plus grand marécage du monde à la saison des pluies.
C’est à la fois une histoire de vengeance, une réflexion sur
l’écriture, et un cri d’amour pour cette région où j’ai
passé plus d’un an dans ma jeunesse. J’espère que mes lecteurs
me suivront. Il y a deux façons d’aimer lire : aimer les livres
pour l’objet qu’ils représentent et l’histoire qu’ils
racontent, ou aimer les auteurs et les suivre dans leurs expériences,
leurs engagements, leurs chemins de traverse, leurs contre-pieds.
C’est ce que Mato Grosso va tester après le succès de la trilogie
mongole. Mais bien entendu, mon actualité la plus sensible, c’est
l’attente du prochain Maravelias.
13. Le (s) mot(s) de
la fin ?
E.M : Abyssus
abyssum invocat.
Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick…
Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick…
I.M : Maravelias
Interview réalisé en collaboration avec le blog Lila sur sa terrasse
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