jeudi 22 février 2018

Une auteure sur la terrasse : Marie-Alix Thomelin

1 Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
C’était un roman Young Adult, et c’était même le premier que j’ai écrit jusqu’au bout ! J’en ai envoyé plusieurs exemplaires par la poste à des éditeurs, en essayant de prendre contact au préalable avec eux par mail. J’ai eu de la chance, car une éditrice a eu un coup de cœur pour l’histoire.

2. Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Je revendique le fait d’écrire pour divertir. J’ai envie d’offrir au lecteur un univers où s’immerger, des personnages auxquels s’identifier. Le style est en cela la clé qui ouvre les portes d’un autre monde. 

3. Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
Dans la douleur et très lentement. J’écris un premier jet relativement rapidement, mais j’ai besoin de temps pour réécrire, compléter, corriger.

4. Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
De moins en moins en fait. Au début, j’avais besoin de musique pour me concentrer, et je m’étais développé des stimulus pavloviens (tel morceau me faisait entrer dans tel roman).
Maintenant, j’écris un peu partout, pendant des sessions plus ou moins longues.

5. Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est ce qui vous plait dans chacune d’elles ?
Dans un romain, j’aime prendre le temps de faire évoluer des personnages, de créer des univers complexes.
La nouvelle, c’est le plaisir de jouer avec le lecteur, de le surprendre.

6. Votre premier lecteur ?
Des amies grandes lectrices qui m’encouragent à continuer d’écrire, et qui me donnent toujours des conseils judicieux pour améliorer mes textes.

7. Lire… Peut-on écrire sans lire ?
Non, je ne pense pas. On se nourrit tout autant du monde qui nous entoure que de textes.

8. Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
Elle est marquée par mes quinze dernières années en Allemagne, j’avais par exemple adoré le thriller Oktoberfest de Christian Scholder, qui se déroule pendant la fête de la bière (et qui a la connaissance n’a malheureusement pas été traduit). En rentrant en France, je crois que l’auteur de polar contemporain qui m’a le plus impressionné, c’est Olivier Norek.

9. Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ?
En fait, j’ai déjà traversé une phase difficile où j’avais décidé de ne plus écrire, car c’est une passion qui prend énormément de temps... mais des idées d’histoires, des pistes à creuser, et surtout le besoin vital de coucher ses mots sur le papier, se sont de nouveau imposés à moi. J’ai rechuté…

10. Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym'us ?
Je trouve très sympa l’idée que le lecteur ne sait pas qui a lu le texte. Un des premiers copains à qui j’ai osé montré mes textes m’avait dit : « je te reconnais bien là. » J’étais verte ! Je voulais savoir si ma nouvelle l’avait ému, ennuyé, intéressé, pas si elle était conforme à l’idée qu’il avait de moi. Ce Trophée donne la chance aux auteurs d’être lus sans idées préconçues.

11. Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes?
Toutes les littératures noires sont un exécutoire autant à nos peurs qu’à nos pulsions les plus sombres. C’est le plaisir de frissonner tout en étant en sécurité dans son lit douillet, et aussi d’assouvir des désirs interdits par procuration.

12. Vos projets, votre actualité littéraire ?
Je travaille à la suite de Fight Girls, mon thriller paru en février 2017 à l’Atelier Mosésu, et je m’essaie à d’autres genres dans le cadre du NaNoWriMo, une sorte de jeu d’écriture où il faut écrire beaucoup et rapidement - tout ce que je ne sais pas faire.

13. Le (s) mot(s) de la fin ?

Bonne lecture à tous et à toutes !

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